L’IA devrait donc être considérée comme une technologie politique à orienter vers le progrès économique, social et environnemental. Aujourd’hui, un certain nombre de risques ont été identifiés, notamment l’augmentation rapide de la fracture numérique et la concentration excessive du marché de l’IA. Pour les endiguer, il est important d’assurer l’égalité d’accès à l’IA afin que chacun à travers le monde – grands groupes et startups, chercheurs et étudiants – puisse en bénéficier et développer de nouvelles idées pour en réaliser tout le potentiel tout en contribuant à en identifier les limites. 

Pour concrétiser cet objectif à tous les niveaux de la chaîne de valeur de l’IA, nous travaillons en amont du Sommet pour l’Action sur l’IA à la mise en place d’une infrastructure commune et ouverte, de l’accès aux données et à la puissance de calcul jusqu’au développement de modèles à faible consommation d’énergie adaptés à des besoins spécifiques.

Cela ne peut se faire qu’en adoptant une approche totalement inclusive, en impliquant le plus grand nombre possible de parties prenantes de l’écosystème de l’IA, issues de tous les horizons. La société civile – chercheurs, experts, ONG spécialisées dans les technologies de l’information – sera étroitement associée à l’ensemble du processus d’ici au sommet. Ce travail sera d’ailleurs mené en coopération directe avec les acteurs de l’IA qui cherchent à développer des initiatives similaires et/ou complémentaires, par exemple au sein des Nations Unies.  
 
La construction de cette infrastructure ouverte sera conduite par les objectifs suivants :

  • promouvoir l’ouverture des systèmes d’IA ;
  • encourager le développement de modèles moins coûteux pour servir l’intérêt général ;
  • favoriser l’accès à des données structurées et respectueuses des libertés individuelles pour permettre des avancées concrètes en matière d’IA dans les domaines de la santé et de l’environnement ;
  • développer une plus grande distribution de l’accès à la puissance de calcul ;
  • former les futurs talents au niveau mondial ;
  • accroître les ressources pour l’audit et l’évaluation des modèles.

Cette initiative serait dotée d’une gouvernance multipartite et pourrait s’appuyer sur une capacité d’investissement propre.